Falbe, Christian Frederik BREV TIL: Frijs, Christian Emil Krag-Juel-Vind FRA: Falbe, Christian Frederik (1868-04-03)

Bilag til Kammerherre Falbes Depeche 3. April 1868.

Projet de rapport à S. E. le comte de Frijs, en date du 3 avril 1868.

Monsieur le Comte,

J’ai eu l’honneur de recevoir hier la dépêche de V. E. du 30 mars. Les observations qu’elle contient sur mon entretien avec S. E. M. le chancelier de l’empire, lorsque j’eus l’honneur de Lui communiquer les instructions adressées sous le 9 mars à M. Quaade à Berlin, me font un devoir de constater ici quelques points sur lesquels j’espérais que mes rapports n’auraient guère laissé de doutes.

Lecture faite à M. le chancelier des instructions précitées, j’ai ajouté, que le gouvt. royal en faisant par moi cette communication confidentielle ne renonҫait pas encore à l’espoir d’un meilleur résultat de nos négociations directes avec la Prusse, et ne croyait pas encore le moment venu de s’adresser aux gouvernements amis pour obtenir leur appui, malgré l’état peu satisfaisant où se trouvaient ces négociations.

A d’autres occasions j’ai relevé aux yeux de M. le baron de Beust combien il importait, en vue d’une solution heureuse, de ménager les suseeptibilités du cabinet prussien, et S. E. a bien voulu promettre, avec la bienveillance et la sincérité qu’Elle met dans nos rapports, que, pour le cas, où Elle voudrait s’aboucher avec celui-ci sur la marche des négociations, Elle ne manquerait pas de relever qu’Elle agissait ainsi de sa propre initiative et mu par des considérations d’un intérêt général et européen.

Mon récent entretien avec M. le chancelier (rapport Nr. 8 du 31 1) m’a pleinement confirmé que telle est la manière dont II a présenté ses observations sur la marche des négociations et les conditions exigées par la Prusse au représentant de ce pays.

s. 15Si le baron de Werther, malgré cela, y a mis une autre interprétation, c’est qu’il a mal saisi les nuances de cette conversation comme de la franchise que je lui ai montrée, et qu’il a mis en avant, comme des faits, des suppositions sur la nature de mon entretien avec M. le chancelier de l’empire sans s’en assurer par des questions positives.

M. le baron de Beust a bien voulu me permettre de Lui lire ce rapport et le confirmer en tous points.