Le Moniteur, BREV FRA: Le Moniteur (1870-07-11)

Uddrag af Artikler i Le Moniteur universel, Paris, 11.—27. Juli 1870.
Le Moniteur universel, 11. Juli 1870:

La paix ou la guerre, par Léo Joubert:

... La France, sympathique au Danemark, avait demandé pour ce royaume la restitution de quelques lambeaux du territoire qu’on lui avait enlevé en 1864; la Prusse s’y engagea formellement par le traité de Prague; mais elle n’a jamais songé à tenir un engagement placé cependant sous la garantie morale de la France. . . .

Le Moniteur universel, 17. Juli 1870:

La Declaration de Guerre, par Léo Joubert:

Ces preuves de modération ne produisirent pas d’autre effet sur la Prusse que de la persuader qu’elle aurait peut-être un jour la guerre avec la France, mais qu’elle pouvait aller fort loin sans l’avoir; aussi la vit-on s’engager de plus en plus dans sa politique envahissante, dédaigner les stipulations du traité de Prague et s’approprier les forces militaires des Etats de l’Allemagne du Sud en attendant qu’elle pût faire rentrer les pays eux-mêmes dans la Confédération prussienne.

Le Moniteur universel, 24. Juli 1870:

La guerre pour la Paix, par Paul Dalloz:

. . . C’est cette incertitude, c’est ce malaise eoûteux qu’il nous faut faire cesser en mettant un terme aux ambitieuses menées d’une nation, que ni le Sleswig gardé contre la foi des traités, ni le Hannovre, ni la Hesse, ni Francfort conquis . . . n’ont satisfaite. . . .

Le moniteur universel 27. Juli 1870:

Les deux politiques, par Léo Joubert:

Nous ne cherchons pas si elle [h: la Prusse] ne nous devait pas quelque reconnaissance; il est au moins une chose, qu’elle devait à las. 482justice, c’était de se renfermer dans le traité de Prague, qui lui faisait déjà de si prodigieux avantages. Il n’en fut point ainsi. La Prusse n’accepta du traité que les clauses qui consacraient ou favorisaient ses agrandissements; celles au contraire qui lui imposaient quelque obligation, elle les foula aux pieds avec un mépris de l’honnêteté peu commun dans l’histoire; non contente de s’annexer le Hannovre etc. . . . Tandis qu’elle s’agrandissait ainsi malgré le traité de Prague, elle le violait encore plus ouvertement en refusant de rendre au Danemark les districts du Slesvig, dont la restitution était stipulée. Telle est la rapacité opiniâtre de ce gouvernement qu’il a mieux aimé, à la face de toute l’Europe, attacher à sa victoire de 1866 l’infamie de la foi violée que de rendre au Danemark, indignement dépouillé, même la plus petite partie du territoire qu’on lui avait ravi.

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